J’aurais aimé grossir les rangs chagrinés de celles et ceux qui viennent te rendre hommage aujourd’hui, mais Paris m’agrippe le mollet et sa poigne est ferme.
Je me rappelle notre dernière conversation sur l’Irlande et les éclairs de nostalgie que je voyais fuser dans ton regard à la narration de mes frasques sur la Wild Atlantic Way à bord de la Xantia de Pépé (paix à son âme, paix à son moteur).
La connexion du parrain à son filleul me paraissait alors actée et je me félicitais de faire partie de la tribu des Karren, avec son feu, ses travers, son intensité et l’amour qu’elle porte à son prochain.
Face à la douleur de ton départ, je pose le souvenir d’un éternel barbu au charisme solaire, à la répartie éclatante, à l’appétit déconnatoire sans limite et... ça va mieux.
Tu restes pour moi cette figure à la fois rassurante et imprévisible, altruiste et batailleuse, version alternative d’un père qui m’aide à mettre les choses en perspective.
Merci à toi pour ces trente piges communes, je me sens super fier et chanceux d’avoir croisé ton chemin, et celui de mes cousins : individus parmi les plus inspirants que je connaisse.
Je pense très fort à vous tous, je vous aime, et…. Bon vent Tonton !